Oncommence par la couleur, de "gris tourterelle" Ă "gris ardoisĂ©", d'une croix de Saint-AndrĂ© dessinĂ©e sur le dos, des zĂ©brures sur les membres, une crĂȘte hirsute, le bout des oreilles
Zoned'élevage. Sur 4.000 ùnes recensés en 1902 dans le département de la Manche, la majeure partie se trouvait dans les arrondissements de Valognes et Cherbourg en Nord Cotentin dont l'ùne du Cotentin. Aux
Elleest accompagnée par l'ùne « Pistou », un gris de Provence ùgé de 15 ans, qui arbore sur le dos la croix de saint Vincent comme le veut sa race. Bien que cheminant en autonomie
Vay Tiá»n Nhanh. Quâest ce que lâArchitecture Organique? La 1ere qualitĂ© dâune architecture est de faire naĂźtre le sentiment de bien-ĂȘtre dans lâEspace. LâEspace est avant toute chose le support dâune Ă©nergie et lâarchitecture basĂ©e sur la connaissance et la mise en mouvement de cette Ă©nergie fut appelĂ©e Architecture Organique » par ses prĂ©curseurs. La notion dâArchitecture Organique fut initiĂ©e par lâarchitecte amĂ©ricain Louis Sullivan, un des maĂźtres de lâEcole de Chicago dans les annĂ©es 1880/1890 Ă partir de ce quâil a Ă©tĂ© convenu dâappeler la Prairie School Tradition » mettant en avant la relation des bĂątiments Ă leur environnement naturel. Cest son disciple le plus gĂ©nial, Frank Lloyd Wright, qui incarnera et dĂ©veloppera vĂ©ritablement la notion dâarchitecture organique Ă travers une Ćuvre immense oĂč chaque projet est une ode Ă lâEspace et Ă la Nature. Parmi les plus fameux, citons Fallingwater » la maison sur la cascade â le Guggenheim Museum de New York â le Marine County Center â les Usonian Houses, etc. Frank Lloyd Wright â clinton-walker-house Parmi les maĂźtres fondateurs de lâarchitecture organique nous citerons au mĂȘme titre Antoni Gaudi Ă Barcelone cathĂ©drale de La Sagrada Familia, le Parc Guell âŠ, Alvar Aalto en Finlande, Bruce Goff et Bart Prince aux Etats-Unis, etc⊠Vous pourrez trouver sur la mĂȘme page sous lâonglet Les MaĂźtres de Organique » de nombreux liens renvoyant aux oeuvres des principaux maĂźtres ainsi quâĂ un rĂ©pertoire unique des architectes organiciens rĂ©partis sur lâensemble du globe sur le site de nos confrĂšres italiens Architettura Organica ». Il Ă©mane de toute rĂ©elle architecture organique une profondeur et une rĂ©sonance entre lâHumain, la Nature et lâUnivers tout entier qui donnent une dimension supplĂ©mentaire aux espaces créés. Cette approche toute particuliĂšre de lâEspace engendre une architecture de Mouvement et dâĂ©nergie. Les qualitĂ©s Ă©nergĂ©tiques propres au lieu peuvent ainsi ĂȘtre mises au service des personnes qui vont y vivre et sont immĂ©diatement ressenties de façon positive sous forme dâun bien-ĂȘtre intĂ©rieur. Le graphisme directeur auquel on aboutit est de ce fait obligatoirement vrai et juste, car fruit dâun ressenti universel et nĂ©cessaire Ă toute vie Ă©quilibrĂ©e, il passe par notre centre Ă©motionnel et non plus par notre intellect. Il est donc ressenti de façon universelle par tous les ĂȘtres vivants. Cette architecture nĂ©e dans les annĂ©es 1880 est plus que jamais dans la mouvance actuelle tout particuliĂšrement parce quâelle prĂ©serve et met en valeur lâenvironnement naturel et apporte le bien-ĂȘtre nĂ©cessaire Ă la vie harmonieuse des ĂȘtres qui lâoccupent. Notre dĂ©marche Si la dĂ©marche organique nĂ©cessite Ă son concepteur des annĂ©es dâexpĂ©rience, elle offre en contrepartie la possibilitĂ© dâun partage immĂ©diat avec des gens de culture, de niveau social et dâĂąges totalement diffĂ©rents, le ressenti et lâĂ©motion Ă©tant communs Ă tous les ĂȘtres humains quelle que soit leur appartenance. Le Lieu ou Site oĂč lâon construit un bĂątiment est un microcosme, un Univers en dĂ©marche hautement environnementale permet un Espace en tout point reliĂ© oĂč la qualitĂ© de vie devient une Ă©vidence dans le ressenti de chacun. Les lois de lâUnivers sont alors parfaitement en harmonie et les influences bĂ©nĂ©fiques et Ă©cologiques sont mises au premier plan puisque chacun peut en percevoir avec une grande facilitĂ© les bienfaits. En ceci, rĂ©side la vĂ©ritable rĂ©alitĂ© de lâArchitecture Organique. Notre dĂ©marche inclut un travail de compensation, dâaccentuation ou plus simplement dâharmonisation entre le lieu, ses Ă©nergies et lâarchitecture qui va sây dĂ©velopper pour la rĂ©alisation dâespaces de vie en parfait Ă©quilibre avec la nature. Cette expĂ©rience sensible, nous la proposons Ă nos clients pour la partager et la faire vivre afin de rĂ©aliser ensemble leur projet. Ainsi tout bĂątiment conçu organiquement est en cohĂ©rence avec le lieu, ses ambiances, ses Ă©nergies, sa vocation, son orientation, la course du soleil, son environnement naturel, est aussi en cohĂ©rence avec lâessence mĂȘme de lâHomme au coeur de lâUnivers. LâĂtude GĂ©obiologique Enfin, pour ĂȘtre complets, le public en Ă©tant de mieux en mieux informĂ©, une Ă©tude GĂ©obiologique sĂ©rieuse visant Ă rĂ©aliser un Habitat sain pourrait ĂȘtre rĂ©alisĂ©e, une fois le principe du projet validĂ© par la municipalitĂ©. Elle permettrait de mettre en Ă©vidence dâĂ©ventuels points pathologiques et Ă©nergĂ©tiques complĂ©mentaires du terrain en matiĂšre de cosmo-tellurisme, de les compenser, et de concevoir organiquement les bĂątiments tout en tenant compte des rĂ©seaux telluriques. Il nous semblait obligatoire dâaborder un sujet fondamental si lâon veut bien cerner la notion dâArchitecture Organique La CathĂ©drale. Le sujet est Ă la fois immense et non sans rapport avec lâoursin on ne sait pas vraiment par quel cotĂ© lâaborder pour lâouvrir et ne pas se piquer. Mais Ă lâintĂ©rieur câest lâOcĂ©an tout entier et câest dĂ©licieux⊠Les cathĂ©drales gothiques, qui sont des Notre Dame », sont de fait lâoeuvre de lâOrdre du Temple, et le fruit de la conception mĂ©taphysique quâavait les Templiers de lâUnivers. Par ailleurs la CathĂ©drale de la Sagrada Familia Ă Barcelone, oeuvre sublime de Gaudi, nous rend devoirants de la recherche du fil rouge qui relie obligatoirement les grandes CathĂ©drales dites Gothiques dâEurope et Barcelone. LâUnivers, Macrocosme engendre lâHomme, Microcosme, par un processus qui reproduit en petit dans le creuset, au Centre de la Croix, lâOeuvre de lâUnique, lâAbsolu, lâInconnaissable, un processus naturel, lâoeuvre de la Nature, le processus Alchimique. LâEspace mĂ©taphysique de la CathĂ©drale est lui gĂ©nĂ©rĂ© par des principes en plan et en coupe qui en sont les codes, essence mĂȘme dâune conception organique de lâEspace, le mĂȘme processus conceptuel quâa certainement vĂ©cu Gaudi en tant que dĂ©miurge de lâincarnation de la Sagrada Familia. Lâobjet nâest pas ici dâaborder la cathĂ©drale sous lâangle architectural descriptif, le ressenti de chacun Ă©tant de ce point de vue bien plus important que ce que pourraient dire tous les ouvrages ou ce que lâon peut trouver sur internet, mĂ©dias auxquels je renvoie pour aborder lâaspect exotĂ©rique du sujet. LâextrĂȘme ambition de cet essai est plutĂŽt ici dâaborder lâarchitecture occulte, lâArchi-Texture, la PremiĂšre Texture ou Trame, la mĂ©taphysique Ă partir de laquelle sâincarne la CathĂ©drale dans une exacte concordance avec les Ă©nergies terrestres et cĂ©lestes, naturellement, organiquement. Quâest ce quâune CathĂ©drale ? La CathĂ©drale est dans lâabsolu lâĂ©glise principale oĂč se tient la cathĂšdre, qui est le siĂšge de lâEvĂȘque. A partir de cette simple dĂ©finition, nâimporte quelle Ă©glise oĂč siĂšge lâĂ©vĂ©que serait une CathĂ©drale. Aussi le thĂšme qui nous occupe met-il bien lâaccent sur les CathĂ©drales rĂ©alisĂ©es par lâaction et le pouvoir des Templiers, la CathĂ©drale dite Gothique, oĂč prolifĂšrent les symboles alchimiques mais aussi sâexpriment les Ă©nergies du Grand-Oeuvre, Terrestres et CĂ©lestes. Bien Ă©videmment lâArt Gothique nâa rien Ă voir avec la dĂ©finition des guides touristiques classant des âstylesâdâarchitectureâ, ce qui ne signifie absolument rien. Fulcanelli prĂ©cise â que par cabale la cathĂ©drale est une oeuvre dâArgot, dĂ©fini comme âun langage particulier Ă tous les individus qui ont intĂ©rĂȘt Ă se communiquer leurs pensĂ©es sans ĂȘtre compris par ceux qui les entourentâ. Les argotiers qui lâemploient sont les dignes descendants des Argonautes, lesquels montaient le navire Argo, parlaient la langue argotique â la langue verte â en voguant vers les rives fortunĂ©es de Colchos pour y conquĂ©rir la Toison dâOr. Tous les initiĂ©s sâexprimaient en Argot, les truands de la cour des miracles, François Villon Ă leur TĂȘte, comme les Frimasons du moyen Ăąge,âlogeurs du Bon Dieuâ qui Ă©difiĂšrent ces chefs dâoeuvre dâArgotique que sont les cathĂ©drales.â Lâargot reste aujourdâhui le langage dâune minoritĂ© dâindividus vivant hors des lois reçues, des conventions et usages du commun, auxquels on applique lâĂ©pithĂ©te de voyous, câest Ă dire de Voyants, ou bien encore dâEnfants du Soleilâ. LâArt Gothique est en effet lâArt Got ou Xo en Grec, lâArt de la LumiĂšre ou de lâEsprit. Câest par consĂ©quent une cabale parlĂ©e, la cabale phonĂ©tique sans rapport avec la Kabbale hĂ©braĂŻque, le mot Cabale avec un C venant de cabalum, le cheval. Employer la cabale revient Ă se mettre en sel sur le cheval, expression dont le symbolisme hermĂ©tique nâĂ©chappera Ă personne et Ă mettre en relation avec lâun des sceaux bien connu de lâOrdre du Temple qui montre deux chevaliers montĂ©s sur un mĂȘme cheval. Cette reprĂ©sentation peut laisser supposer quâil nây a en rĂ©alitĂ© quâun cavalier mais figurĂ© avec son Double rendu visible. En effet cette image de deux combattants sur la mĂȘme monture rappelle fortement ce que lâon voit sur des piĂšces archĂ©ologiques datant de la pĂ©riode des invasions germaniques et qui montrent exactement la mĂȘme figuration dâun cavalier renversant son adversaire tandis que, derriĂšre lui sur le cheval, un personnage de taille rĂ©duite lâaide Ă tenir fermement sa lance dans le combat. Ce personnage , dans la tradition Viking se nomme la fylgja » du Chevalier, littĂ©ralement, accompagnatrice », terme dĂ©signant le Double ou corps subtil dâun ĂȘtre. Notons Ă©galement que par son adoubement le Chevalier reçoit essentiellement son cheval et son Ă©pĂ©e, alliance symbolique de lâAme et de lâEsprit. Si lâon se rĂ©fĂšre Ă la dĂ©finition de Fulcanelli, la CathĂ©drale Ă©tant une oeuvre dâArgot, elle rĂ©alise lâincarnation du Verbe, câest Ă dire le Christ. La CathĂ©drale Gothique, si elle met en oeuvre la mĂ©taphysique TempliĂšre, est sur le plan architectural idĂ©alement, naturellement rĂ©alisĂ©e, nous oserions presque dire âdâelle mĂȘmeâ par la pratique de lâArt du Trait compagnonique, qui est mise en application des lois naturelles Lois du Nombre en tant que Neter, Principe spirituel, incarnĂ©es par la GĂ©omĂštrie qui est Mesure de la Terre. Nous sommes lĂ dans la pratique dâune architecture naturelle qui sera abandonnĂ©e par la dĂ©couverte de lâimprimerie et la perte de la tradition orale, la Renaissance Ă©tant marquĂ©e par lâinvention de la perspective construite, induisant de fait la perte de la relation directe du Trait passant de lâoral Ă la main, relation qui est Symbole, par lĂ mĂȘme de la main au trait qui est GĂ©omĂ©trie et par consĂ©quence de lâEsprit Ă la MatiĂšre, du Trait au trait, du PĂšre au Fils, de la Trame Ă la trame. Au XIX° siĂšcle, se lĂšve un souffle de lâEsprit et lâArt Nouveau retrouve un lien avec la Nature comme grande source dâinspiration sur le globe entier. Ce sont Guimard Ă Paris, Louis Majorelle Ă Nancy et Marrakech, Charles Rennie MacIntosh en Ecosse. Nous sommes lĂ dans lâornemental, dans la forme, mais lâon sent bien quâil manque quelquechose, le travail rĂ©el de lâEspace par une relation retrouvĂ©e entre lâEsprit et le sujet et pas seulement entre la Forme et lâobjet. Ainsi que cela se produit rĂ©guliĂšrement pour les grandes dĂ©couvertes,le miracle va sâaccomplir parallĂšlement en diffĂ©rents lieux de Notre Dame, La Terre Sous lâinfluence de Mac Intosh rien Ă voir avec Apple, mais lâallusion de Steve Job au gĂ©nie dĂ©clencheur nâest peut ĂȘtre pas innocent pour nommer ses premiĂšres machines, Louis Sullivan Ă Chicago initie ce que lâon a appelĂ© la âPrairie School Traditionâ. Frank Lloyd Wright, lui mĂȘme initiateur et maĂźtre incontestĂ© de lâArchitecture Organique arrive en 1887 Ă lâĂąge de 20 ans Ă Chicago en pleine reconstruction et fait ses premiĂšres armes peu de temps aprĂšs dans lâagence de Sullivan. Il le quittera en 1889, en emmenant avec lui les principaux clients de Sullivan vers la prodigieuse destinĂ©e que lâon lui achĂšte un terrain Ă Oak Park et construit le Studio, sa premiĂšre agence et maison. Son sĂ©jour de dix annĂ©es au japon oĂč la synthĂšse se fera avec la conception Zen du jardin japonais sera le dĂ©clenchement de toute la saga amĂ©ricaine de lâarchitecture organique dont lâinfluence ne fait que commencer Ă sâĂ©tendre avec des architectes nĂ©s de Wright comme Bruce Goff, Bart prince, Arthur Dyson, Norm Applebaum, Robert Harvey Oshartz, Obie Bowmann entre autres CF Les MaĂźtres de lâOrganique » dans la rubrique Architecture Organique » A Barcelone, Antonio Gaudi rĂ©alise des merveilles dans un esprit analogue Ă celui de la prairie School, sans aucun lien commun des maisons, des immeubles⊠âŠun parc oĂč les façades sâinspirent des mouvements de la mer, du vent, des fleurs et des fruits Mais la dĂ©marche extrĂȘmement libĂ©rĂ©e de Gaudi grace Ă son mĂ©cĂ©ne Eusebio Guell, va lâamener Ă atteindre le vĂ©ritable niveau oĂč sâexprime dans toute sa rĂ©alitĂ© son gĂ©nie spontanĂ© de lâarchitecture organique celui de lâEsprit et du SacrĂ©. En 1882, Ă lâĂąge de 30 ans, prĂ©s de sept siĂšcles aprĂšs les chantiers des derniĂšres grandes cathĂ©drales, Gaudi va ainsi concevoir et commencer de construire seul, de ses propres mains une CathĂ©drale, une merveille comme seule peut en produire le processus de crĂ©ation Organique,vĂ©ritable processus dâincarnation de lâEsprit lorsquâil est Ă lâoeuvre dans lâHumain La Sagrada Familia, la Sainte Famille. Pour simple information, CathĂ©drale Ă lâorigine, la Sagrada Familia a Ă©tĂ© consacrĂ©e comme Basilique par BenoĂźt XVI le 7 novembre 2010, ce qui ne retire rien au propos que nous allons tenir. * Alors quelle relation entre les Templiers, les CathĂ©drales Gothiques du moyen Ăąge, Gaudi, Wright, lâArchitecture Organique et la Sagrada Familia qui nâest toujours pas achevĂ©e? Pour nous elle est totale Une CathĂ©drale TempliĂšre et la Sagrada Familia relĂšvent toutes dâune conception supra humaine, celle de lâEsprit, expression du Trait, câest Ă dire du PĂšre. Câest ce processus mĂ©taphysique que nous allons tenter dâapprocher maintenant. Son passage obligĂ© est par nature alchimique puisquâil ne sâagit pas moins que de rĂ©aliser en petit, en Microcosme, ce que Dieu a rĂ©alisĂ© en grand, le Macrocosme. Nous verrons que le Temple est lâimage de lâHomme, le Microcosme, lui mĂȘme Ă lâimage de lâUnivers, le Macrocosme. LâUnivers qui est lâUn, inconnaissable, indivisible, omniprĂ©sent, sans commencement ni fin, Ă lâimage de lâEspace, matiĂšre premiĂšre de lâArchitecture Organique. La CathĂ©drale Alchimique et la mĂ©taphysique TempliĂšre Pour approcher la CathĂ©drale Gothique dans un premier temps, il semble nĂ©cessaire de comprendre quâelle est Ă la fois lâincarnation dâune mĂ©taphysique et lâinstrument de la mise en oeuvre de cette mĂ©taphysique. Ainsi que nous lâavons esquissĂ©, un temple, une Ă©glise, une cathĂ©drale, sont avant tout une projection de lâHomme lui mĂȘme. Une cathĂ©drale existe sur deux plans le plan matĂ©riel â les pierres qui la constituent mais Ă©galement le plan de la Quintessence de la matiĂšre. Câest sur ce plan que lâĂ©difice est vivant. Le plan du Temple Ă©gyptien comme celui de lâĂ©glise ou de la CathĂ©drale sont construits analogiquement Ă la croix ansĂ©e, qui est lâHomme debout mais dĂ©signe aussi la Vie universelle cachĂ©e dans les choses. Nous renvoyons pour cela aux ouvrages incontournables de RenĂ© Adolphe et Isha Schwaller de Lubicz, le Temple de lâHomme, le Temple dans lâHomme, le Miracle Egyptien, le Roi de la ThĂ©ocratie Pharaonique, Her Bak Pois Chiche et Her Bak Disciple, etc⊠R A Schwaller de Lubicz Notons bien que le couple Schwaller de Lubicz, Fulcanelli et Camille Flammarion faisaient partie dâun mĂȘme groupe de recherche Ă©sotĂ©rique oĂč lâon trouvait Ă©galement le compositeur Eric Sati, dont les compositions musicales Ă©taient rĂ©alisĂ©es selon les principes de la âPensĂ©e Objectiveâ de Gurdjieff. G I Gurdgieff Ajoutons que Olgivanna Lloyd Wright, la seconde Ă©pouse de Wright, fut la reprĂ©sentante des groupes de Gurgjieff aux Etats-Unis et la boucle se resserre. Il y a Ă Taliesin West,la second Ă©cole dâarchitecture de Wright un petit théùtre oĂč lâon dansait les chorĂ©graphies que Gurdgieff enseignait dans son centre dâAvon Ă cotĂ© de Fontainebleau oĂč il est enterrĂ© et Ă©galement un piano dans la salle de dessin oĂč lâon jouait notamment des compositions musicales âObjectivesâ telles celles de Sati. La croix ansĂ©e, câest lâAnk dont lâemblĂȘme hermĂ©tique Ă©quivalent correspond Ă Cypris ou VĂ©nus, lâimpur, que dâaucuns traduisent par lâairain ou laiton. Fulcanelli insiste sur ce point en rappelant âque le plan de lâĂ©difice chrĂ©tien rĂ©vĂšle ainsi les qualitĂ©s de la matiĂšre premiĂšre et sa prĂ©paration par le signe de la Croix,ce qui aboutit, pour les alchimistes, Ă lâobtention de la premiĂšre pierre, pierre angulaire du grand Oeuvre. Câest sur cette pierre que JĂ©sus a bĂąti son Ă©glise et les frimasons mĂ©diĂ©vaux ont suivi symboliquement lâoeuvre divine. Mais avant dâĂȘtre taillĂ©e pour servir de base Ă lâouvrage dâart gothique aussi bien quâĂ lâoeuvre dâart philosophique, on donnait souvent Ă la pierre brute, impure, matĂ©rielle et grossiĂšre lâimage du Diable. La croix est lâhiĂ©roglyphe du creuset. Câest dans le creuset que la matiĂšre premiĂšre, comme le Christ lui mĂȘme souffre la Passion, par consĂ©quent meurt pour ressusciter ensuite purifiĂ©e, spiritualisĂ©e, transformĂ©e.â Dans la colonne vertĂ©brale humaine loge lâEsprit, appuyĂ© sur le systĂšme cĂ©rĂ©bro spinal â la matiĂšre blanche. Dans le temple, cette ligne verticale est la Colonne. A lâorigine, la colonne est un tronc dâarbre A lâĂ©poque chamanique, lâĂ©glise primitive, câest la ForĂȘt. Ainsi les premiĂšres colonnes de temples sont elles toujours mĂȘlĂ©es de symboles floraux ou vĂ©gĂ©taux papyrus ou lotus en Egypte. Pourquoi ? Parceque lâarbre est vivant et que les esprits de la forĂȘt se manifestent Ă travers lâarbre ce sont les ElĂ©mentaux quâil faut apprivoiser et dominer pour pouvoir communiquer avec les plans supĂ©rieurs. De nombreuses apparitions de la Vierge ont ainsi eu lieu dans des arbres. Debout, lâHomme capte le tellurisme par les pieds, lequel chemine ensuite par les points dâacupuncture et le nerf sciatique. Le tellurisme correspond dans la cathĂ©drale Ă la crypte et Ă la vierge noire. On trouve lâĂ©quivalent des vierges noires partout Kali la noire, Isis noire dâEgypte, Athor, la dĂ©esse au masque noir. On retrouve cette notion dans le nom de Carnac en France ou Karnak en Egypte, sans relation apparente, mais provenant dâune langue prĂ©celtique oĂč la prĂ©fixe Kar signifie Noir et Ana la DĂ©esse. Karnak est ainsi Ana la Noire, DĂ©eesse du sous-sol et du tellurisme. Le tellurisme est Ă©galement en correspondance avec le Puit, comme Ă Strasbourg ou Ă Chartres, baptisĂ© Puit des Saints Forts. Depuis le noeud tellurique sâet dĂ©placĂ©, mais Ă lâĂ©poque oĂč le lieu Ă©tait actif, lâeau du puit Ă©tait certainement radioactive et des miracles se produisaient. Cela conforte les allusions de Fulcanelli Ă la radioactivitĂ© lorsquâil Ă©voque les moustache du Chat en X ou bien encore une Ă©cole cĂ©lĂ©bre. Egalement la plaisanterie quâaimait faire Louis Cattiaux, fameux alchimiste Belge, qui appelait son chat âDieuâ parcequâil faisait âMiaouâ, les voyelles IAOU se prononçant Oyoun en Celte et signifiant Dieu. PrĂ©cisons encore la relation Ă©voquĂ©e par EugĂšne Canseliet entre Fulcanelli et les travaux de Pierre et Marie Curie dont il aurait Ă©tĂ© proche. Bien entendu il sâagit, sur le plan alchimique, dâune Ă©nergie analogue Ă la radioactivitĂ© nuclĂ©aire, laquelle serait le vĂ©ritable feu de lâoeuvre. Sous le sol sont les tombeaux des personnages consacrĂ©s et initiĂ©s et la Crypte, ce qui est cachĂ©. La Crypte Ă©tait devenue Ă Chartres une vĂ©ritable citĂ© souterraine et on lâappelait la Grotte des Druidesâ. On y voyait les statues des dieux infernaux, qui gardaient la porte du monde des Ombres. Au Mont Saint Michel elle se trouve sous le coeur et se nomme âla salle des gros piliersâ, dâĂ©normes colonnes de pierre appuyĂ©s directement sur le rocher, soutenant tout lâĂ©difice et lui transmettant le tellurisme du Mont. Les courants telluriques Ă©taient appelĂ©s par les Anciens les fleuves infernaux, le sous-sol Ă©tant le lieu de dĂ©composition des Ombres des morts. A Chartres toute la puissance du tellurisme Ă©tait redirigĂ© sur une petite statuette fabriquĂ©e dans des temps immĂ©moriaux sur lâordre dâun prince paĂŻen et placĂ©e Ă cotĂ© du Puit Fort en lieu secret de la Grotte des Druides Elle fut ensuite christianisĂ©e en lâappelant la âBenoĂźte Dame Souterraineâ. Elle fut brulĂ©e en 1793 par les Terroristes en mĂȘme temps que la Vierge noire du puit. Cette statuette Ă©tait en grĂ©s. Elle avait les pieds, les mains et le visage noirs. Elle Ă©tait placĂ©e dans un creux du mur Ă la maniĂšre des statuettes secrĂštes Ă©gyptiennes. Dans chaque temple Ă©gyptien, il y avait une statuette, sorte de petite poupĂ©e, que lâon ne montrait, ne bougeait ni ne dessinait jamais. Elle Ă©tait lâobjet dâun rituel trĂšs particulier qui Ă©tait magique Tous les matins on la maquillait, lâhabillait et on lui mettait ses bijoux. Le soir avait lieu lâopĂ©ration inverse. Cela se fait encore en Inde pour la statue de la dĂ©esse Kali. On peut constater aujourdâhui encore que beaucoup de vierges noires sont des poupĂ©es habillĂ©es. La vierge noire symbolisait la puissance exorcisante du tellurisme, mais certainement aussi lâĂąme obscure du Globe qui est la mĂšre de toutes les formes terrestres. Elle sâappelait certainement Anne, la CathĂ©drale Ă©tant dĂ©diĂ©e Ă Sainte Anne. Nâoublions pas que lâAne est prĂ©sent Ă la naissance de JĂ©sus dans la grotte et quâil est Christophore, portant une croix noire sur son dos. Entre le Boeuf et lâAne Gris Si lâĂąne est gris, câest une allusion au Grisou, le feu cachĂ© dans la Pierre, le Feu secret qui mĂ©nera lâOeuvre Ă sa fin Dans lâiconographie chrĂ©tienne, les deux vierges coexistent la Noire reprĂ©sentant les forces inquiĂ©tantes du sol et la bleue, cĂ©leste. Notre Dame de Lourdes En plus de cette vierge il y a Ă Chartres une seconde vierge, dite Vierge au Pilier, qui date du XV° siĂšcle, toute aussi Ă©nigmatique. Son rĂŽle officiel consistait Ă Ă©viter aux pĂ©lerins de descendre dans la crypte. En bois ploychromĂ©, ce nâest pas une vierge noire mais son visage est noirci par les fumĂ©es des cierges. HabillĂ©e comme une vierge noire, elle captive les fidĂšles et semble concentrer lâĂąme de la CathĂ©drale. Dans les rituels paĂŻens, ces vierges appuyĂ©es contre un pilier reprĂ©sentaient la fĂ©e ou la dĂ©esse apparaissant dans un arbre. Les Karnak des Anciens sont construits sur les noeuds telluriques. Au points dâĂ©mergence Ă©taient plantĂ©s les Menhirs, le granit Ă©tant un excellent accumulateur. Toutes ces pratiques relĂšvent de religons prĂ© â Celtiques, animistes, basĂ©es sur la Nature et dont la caractĂ©ristique gĂ©nĂ©rale est dâĂȘtre des religions gĂ©ocentriques. Elles vouaient un culte au DaĂŻmon planĂ©taire, le Dieu dâen bas qui sera ensuite symbolisĂ© par un triangle pointe en bas. Ceci nâavait rien de diabolique. Ce principe de vie planĂ©taire est en fait le maĂźtre de nos instincts et de la Nature ElĂ©mentaire, que nous devons nous allier. Toutes les religions depuis lâĂšre glaciaire, le chamanisme, la sorcellerie et le paganisme sây adressent. Câest pourquoi leurs temples Ă©taient souvent dans des grottes ou cavernes. Lâanimisme ne concevait pas lâĂąme immortelle ce que nous entendons par lâĂąme nâĂ©tait quâune portion de lâĂąme universelle et Ă©tait rĂ©absorbĂ© Ă la mort. Cependant on admettait que lâHomme vive sur trois plans Ă la fois Par son Moi sur le plan terrestre, par son double sur le plan astral et par son ombre qui est une Ăąme instinctive qui le reliait au Dieu dâen bas. A la mort la conscience survit un temps au niveau du double au sein dâun paradis relatif qui sâestompera Ă©galement. ParallĂšlement lâombre est aspirĂ©e par les courants souterrains et dĂ©composĂ©e progressivement par le tellurisme comme le corps lâest par la terre. LâidĂ©e de lâimmortalitĂ© de lâĂąme est tardive. Cela nâexistait pas dans lâEgypte de lâAncien Empire. LâĂȘtre survivait par le Ka, son double et la mommification avait pour but de maintenir le Ka afin quâil ne sâĂ©teigne pas. Le seul qui puisse survivre est le Pharaon, porteur de la civilisation Ă©gyptienne, celui qui est porteur dâun principe collectif. Plus tard la dĂ©mocratisation rĂ©pandra lâidĂ©e dâune Ăąme immortelle pour tous, dans un souci dâĂ©galitĂ© soi disant fraternelle. Les bras Ă©tendus sont une allusion au magnĂ©tisme et correspondent aux tours, lâune solaire liĂ©e au principe du Soufre et lâautre lunaire, Mercurielle. Rappelons que ce qui vient sur nous est mercuriel Mercure est le messager des Dieux et ce qui sâen Ă©loigne relĂšve du Soufre. Ainsi notre champs de perception est il compris entre Mercure et Soufre Nous allons percevoir le bruit dâune automobile qui passe sur la route de lâaigu au grave, balayant ainsi une ou plusieurs octaves, lâoctave Ă©tant, rappelons le, la gamme musicale allant de Do Ă Do, en sept notes plus le Do en rĂ©sonance. Câest ce que lâon peut nommer la Loi de Sept, ce que Gurdjieff nomme lâHeptaparaparschinok sacrĂ© dans âRĂ©cits de BelzĂ©buth Ă son petit fils. Sur ce point, pour ceux que lâapprofondissement de lâoeuvre de Gurdjieff basĂ©e sur la âpensĂ©e objectiveâ tente, la loi de Sept complĂšte la premiĂšre loi, la loi de Trois ou Triazimnako sacrĂ©. Ensemble elles fonctionnent selon le schĂ©ma de lâEnĂ©agramme qui est le processus rĂ©gissant toute chose et que Gurdjieff disait ĂȘtre le mouvement perpĂ©tuel et la Pierre Philosophale. Les derviches dansent sur lâEnĂ©agramme selon ces deux lois et lâon peut conseiller Ă ce sujet le film de Peter Brook âRencontre avec des Hommes remarquablesâ selon lâouvrage de Gurdjieff oĂč lâon voit une Ă©cole de Sagesse dans le dĂ©sert de Gobi, foyer de lâHumanitĂ©, oĂč des derviches dansent sur lâĂ©nĂ©agramme tracĂ© au sol et changent de place Ă chaque invocation de la loi de Trois Affirmation, NĂ©gation, Conciliation. LâĂ©nĂ©agramme est malheureusement aujourdâhui profanĂ© par des gens qui en font du coaching ou autres utilisations rationalisĂ©es, les mĂȘmes sans doute qui jouent Ă faire des sons et lumiĂšres sur les façades occidentales des cathĂ©drales⊠Maurice Guignard, lâauteur des âArchitectes Odinistes des CathĂ©dralesâ spĂ©cialisĂ© dans les langues nordiques anciennes, traducteur de textes Ă©trusques, sâest beaucoup interessĂ© Ă Chartres et Ă sa vierge au pilier. Elle tient lâEnfant dâune part, lequel symbolise la nouvelle personnalitĂ© de lâinitiĂ© issue de lâAnima et de la main droite une sorte de cylindre que Maurice Guignard compare au Dorje TibĂ©tain, arme sans pareille, reprĂ©sentant lâUpaya, moyen efficace qui dĂ©truit lâignorance. Pour lui elle relĂšve dâun culte antĂ©rieur au druidisme dâinspiration nordique, ce qui suppose un culte prĂ©existant Ă lâarrivĂ©e des Celtes Ă Chartres oĂč lâon parlait une langue nordique. Des cĂ©rĂ©monies dâinitiation sây tenaient prĂ©sidĂ©es par une prĂȘtresse du culte dâOdin et une transmission de pouvoir sâopĂ©rait par ce cylindre. Maurice Guignard les dĂ©crit en donnant les questions et rĂ©ponses dans la langue dâorigine avec leur traduction. Ces cĂ©rĂ©monies ressemblaient un peu aux cĂ©rĂ©monies dâinitiation maçonniques si ce nâest quâune sorte dâĂ©nergie entrait en mouvement et agissait sur les participants qui entraient en transe et tournaient sur eux mĂȘmes comme les derviches tourneurs, le but Ă©tant de transfĂ©rer la conscience dans celle du double, le Ka. Le labyrinthe visait exactement au mĂȘme rĂ©sultat. En entrant pieds nus dans la crypte, analogie de la grotte, lâinitiĂ© captait le tellurisme dans les pieds, ce qui est tout le sens de la danse pour les hommes. Les danses de hommes Gitans ont toujours le mĂȘme but. Il Ă©tait ensuite empli de rayonnement cosmique, lâaction conjointe du cosmo â tellurisme renouvelant son ĂȘtre entiĂšrement, ce qui doit nous faire penser Ă lâadage alchimique Igne Natura Renovatur Integra, INRI La Nature est entiĂšrement renouvelĂ©e par le Feu. Le Labyrinthe que lâon trouve dans plusieurs cathĂ©drales a deux Ă©thymologies La seconde est crĂ©toise mais la premiĂšre et vĂ©ritable est probablement Ă©gyptienne. Le plus cĂ©lĂšbre est celui de Chartres et est encore utilisĂ© par les Gitans. Le labyritnhe est apparu au Fayoum, rĂ©gion de lacs et de marais en moyenne Egypte sous la XII° dynastie. Un pharaon y a fait construire son temple funĂ©raire aprĂ©s des travaux dâirrigation, destinĂ© au culte de son Ka, son double. Ce temple sâappelait Lapi Ro Hunt,ce qui a donnĂ© Labyrinthe, mot signifiant âLe Temple de lâembouchure du canalâ Ce temple avait douze cours, deux Ă©tages, 1500 chambres chacun. Quand on y entrait se manifestaient des bruits Ă©tranges provoquĂ©s par des systĂšmes hydrauliques. Ce temple fut visitĂ© par HĂ©rodote mais on lui interdit lâaccĂšs des souterrains. CâĂ©tait le temple du Ka, du corps astral du pharaon Amenemhat III. Les rois CrĂ©tois lâimitĂšrent Ă Knosos. Il sâagit dâun palais compliquĂ© dâaccĂšs et de sortie, le palais se trouvant au centre, mais occupĂ© par un roi vivant. La dĂ©marche est toujours la mĂȘme provoquer un niveau dâĂ©motion tel que le moi sâĂ©lĂ©ve et se fonde au double, premier pas vers lâinitiation qui met en action les zones dormantes du psychisme. Les niveaux dâexistence plus profondes ne pouvant ĂȘtre atteintes que par le sommeil, la mort ou lâinitiation. Dans le labyrinthe des cathĂ©drales, le mouvement alternĂ© provoque, comme sous une coupole, un vertige permettant le dĂ©calage du moi vers le double. Les initiĂ©s arrivĂ©s Ă ce stade pouvaient rencontrer une prĂ©sence, lâĂąme du lieu et aller jusquâĂ prophĂ©tiser. A la croisĂ©e de lâhorizontale et de la verticale, câest le Coeur, reprĂ©sentĂ© par une rosace, emblĂšme du Chakra du Coeur qui capte des Ă©nergies et les diversifie. Au Coeur correspondent Ă©galement les horloges et le zodiac, autre type dâhorloge, liĂ©es au Temps. Dans la CathĂ©drale religieuse se manifeste la PrĂ©sence RĂ©elle, expression de thĂ©ologie chrĂ©tienne, symbolisĂ©e par une lampe perpĂ©tuelle, analogie de la Pierre philosphale. Dans les temples antiques en Egypte on pensait que lâĂ©difice Ă©tait habitĂ© par un ka divin, une sorte de spectre avec lequel on ne pouvait entrer en contact que dans un certain Ă©tat. Ce spectre dâorigine trĂšs mystĂ©rieuse se nourrissait dâencens. Câest de lĂ que vient lâemploi de lâencens qui nâaurait sans cela aucune signification. Concernant la statuaire, il existe une catĂ©gorie de statues dites âhiĂ©ratiquesâ comme Ă Chartres, trĂšs allongĂ©es, au nimbe marquĂ©. Le sourire de la Reine de Saba Les guides Ă©voquent lâinfluence byzantine, alors que ces statues Ă double lecture sâadressent aux initiĂ©s elles ne reprĂ©sentent pas la rĂ©alitĂ© physique de tel ou tel saint, mais son double, son corps astral avec lequel il peut ĂȘtre possible dâĂ©tablir une relation. A cotĂ© de cela, des sculpture de groupes reprĂ©sentant des scĂšnes des Ă©vangiles et de la bible Ă©taient lĂ pour le cathĂ©chisme du peuple qui Ă©tait illettrĂ©. Plusieurs cathĂ©drales comportent des tours. Certaines sont achevĂ©es comme Ă Chartres et dâautres inachevĂ©es comme Ă Paris. Elles jouent le mĂȘme rĂŽle que les obĂ©lisques qui Ă©taient placĂ©s Ă lâentrĂ©e des temples Ă©gyptiens. Il est dit que les frimasons stoppĂšrent instantanĂ©ment leurs travaux lors de lâarrestation des templiers le vendredi 13 octobre 1307. A Chartres, ainsi que les Ă©voque Patrick Burensteinas dans son ouvrage sur la CathĂ©drale, la tour Nord est Solaire, surmontĂ©e de cet emblĂšme et dâarchitecture flamboyante et expansive. La tour Sud est Lunaire, surmontĂ©e de lâemblĂšme de la lune et dâarchitecture plus intĂ©riorisante. La premiĂšre est par consĂ©quent liĂ©e au soufre, principe centrifuge et la seconde au mercure, principe centripĂšte. Ce qui semble Ă priori anormal par rapport aux orients. Patrick Burensteinas explique cela par le sens de circulation de lâĂ©nergie du soleil vers la lune dans un plan vertical en le projetant ensuite sur le plan horizontal pour justifier de la circulation dextrogyre dans la cathĂ©drale. Cette interprĂ©tation nous semble un peu auto-arrangeante et nous nous appuyons sur les deux rosaces nord et sud pour nous en expliquer La Rosace Sud est lumineuse et traitĂ©e franchement dans la dominante du Violet Elle illumine et projette sur le visiteur une lumiĂšre violette intense lorsquâil est en face, au nord Elle est par consĂ©quent de nature mercurielle. Alchimiquement, nous sommes dans lâoeuvre au Noir Solve La Rosace nord est sombre et traitĂ©e en dominante indigo et Ă lâinverse de la rosace sud, absorbe lâĂ©nergie lorsque on la contemple du sud Elle est liĂ©e au Soufre, puisquâelle projette une Ă©nergie provenant de nous mĂȘme vers lâextĂ©rieur en la puisant. Alchimiquement, nous sommes dans lâoeuvre au Rouge Coagula Il est ainsi logique que la tour nord soit mercurielle, le passage au nord Ă la croisĂ©e de transept nous faisant recevoir une lumiĂšre mercurielle et inversement lorsque dans notre circumambulation dextrogyre nous arrivons au sud. Revenant dans lâaxe pour la montĂ©e vers le coeur, les deux principes ont Ă©tĂ© activĂ©s et câest dans cette union mystique du roi et de la reine que nous arrivons au centre de la croix oĂč nous attend le chevalier Ă la Rose, ou du moins que nous devrions nous y accomplir si lâautel nây avait Ă©tĂ© dĂ©placĂ© de maniĂšre Ă opĂ©rer la transubstantation,mais Ă©galement Ă opĂ©rer un certain pouvoir de lâĂ©glise sur les fidĂšles, le passage Ă la divinitĂ© devant obligatoirement sâopĂ©rer par le prĂȘtre. Au Centre de la croisĂ©e de Transept, nous rĂ©alisons Solve et Coagula DANS LE MEME TEMPS, dans lâInstant, Ă cette heure de Perfection oĂč le temple est anĂ©anti et instantanĂ©ment reconstruit, rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©. Câest dans cet Ă©tat que le chevalier voit sa Rose sâĂ©panouir et que le PrĂȘtre Ă©lĂšve lâHostie, figure du disque solaire au dessus de la Coupe, rĂ©alisant par ce geste le symbolisme millĂ©naire de la Barque Solaire emportant le disque de Ra dâOrient en Occident. Le symbolisme alchimique de la Transubstantation est dĂ©s lors Ă©vident et actif. * Les cathĂ©drales construites sous lâimpulsion des Templiers sont des âNotre Dameâ. et sont placĂ©es sous lâinvocation de la Vierge Marie. Les Notre Dame forment en France le tracĂ© de la constellation de la Vierge, mettant ainsi la terre Ă lâimage du ciel. En Sicile, elles portent le nom encore plus expressif de Matrices. Ce sont par consĂ©quent bien des Temples dĂ©diĂ©s Ă la MĂšre. A Notre dame de Paris, sur le trumeau central qui partage en deux la baie dâentrĂ©e, lâAlchimie est figurĂ©e par une femme dont le front touche les nues. Assise sur un trĂŽne, elle tient de la main gauche un sceptre, insigne de souverainetĂ© tandis que la droite supporte deux livres, lâun fermĂ© Ă©sotĂ©risme et lâautre ouvert exotĂ©risme. Maintenue entre ses genoux et appuyĂ©e contre sa poitrine se dresse lâĂ©chelle Ă 9 degrĂ©s, hieroglyphe de la Patience que doivent possĂ©der ses fidĂšles au cours des neuf opĂ©rations successives du labeur hermĂ©tique. Nicolas Valois ne dit il pas que âLa Patience est lâĂ©chelle des philosophes et lâhumilitĂ© la porte de leur jardinâ ? Fulcanelli Ă©crit par ailleurs âla cathĂ©drale nous apparait basĂ©e sur la science alchimique, investigatrice des transformations de la substance originelle, de la matiĂšre Ă©lĂ©mentaireâ La matiĂšre dont la racine est mater, la mĂšre. La Vierge-MĂšre nâest en effet que la personnification de la matiĂšre primordiale universelle Ă lâorigine des mondes. Elle est le cinquiĂšme Ă©lĂ©ment, lâEther, Ă©ter â nellement vierge, Ă partir duquel les quatre autres Ă©lĂ©ments apparaissent par densification. Elle est en maçonnerie ce cinquiĂšme point de la bavette de lâapprenti, averti de la science alchimique par les trois principes Soufre, Sel, Mercure, sous lâapplication des adages Vigilance, PersĂ©vĂ©rance, afin, quâaprĂšs avoir Ă©tĂ© Homme Miroir, il remonte lors de lâinitiation le gradient des Ă©lĂ©ments, ce qui lâamĂšnera, compagnon, au centre du carrĂ© magique oĂč il connaĂźtra le cĂŽne de lâEsprit. On ne peut ĂȘtre plus expressif de la pensĂ©e mĂ©taphysique du Temple. Au delĂ du culte marial, il faut comprendre que Marie telle que lâhonoraient les Templiers Ă©tait Ă la fois notre mĂšre terrestre et la Vierge Universelle, porteuse lucifĂ©rienne des mondes relatifs, toile de fond tendue entre ce qui relĂšve de lâUn, du principe, le Principiel et les mondes diffĂ©renciĂ©s. Dans lâimmense tourbillon primordial, des mondes se forment par densification, dâautres disparaissent. Sertie dans un systĂšme solaire parmi tant dâautres,voici la Dame en Bleu, Notre Dame la Terre, Ă qui lâatmosphĂ©re et les ocĂ©ans donnent sa teinte caractĂ©ristique, tĂ©moignant de la Vie â pour lâinstant encore tout au moins. Les Anciens en on fait le Centre du Monde, ce qui ne les empĂȘchait guĂšre de prĂ©parer leur esprit Ă dĂ©passer la Mort. La Dame en Bleu demeure, quoiquâil en soit, pour lâInitiĂ© le seul Vaisseau dans lequel il puisse trouver les clefs de sa propre rĂ©surrection et qui ne peuvent ĂȘtre ailleurs. Ulysse aprĂ©s un long voyage rentre au Palais pour y rĂ©gner⊠Ainsi, Notre Dame est elle notre Vaisseau porteur et en mĂȘme temps le vaisseau de lâOeuvre Ă accomplir pour ne pas connaĂźtre la Mort, elle est lâAthanor de A-Thanatos, ce qui ne connait pas la Mort. Notre Dame la Terre apparut ainsi dâabord Ă©therique, impalpable, puis devint successivement ignĂ©e, gazeuse, aqueuse et solide, les quatre Ă©lĂ©ments descendant du premier. Nous remontons ensuite pour boucler le cycle par le minĂ©ral, le vĂ©gĂ©tal, lâanimal couronnĂ©s par lâHomme, finalement accompli dans le Christ. Par le nombre 9, 5 Ă©lĂ©ments et 4 rĂšgnes, lâalpha et lâOmĂ©ga se rejoignent, mais tout ce cycle sâaccomplit ici, au niveau des diffĂ©rents corps de Notre Dame, de Notre MĂšre Terrestre et non ailleurs. Tout le jeu sâaccomplit entiĂšrement sur elle et lâenjeu tel quâil se prĂ©sente dans la mĂ©taphysique templiĂšre nous apparait de ce fait Ă la fois logique et terrible Le devenir post mortem humain ne peut ĂȘtre quâen rapport harmonique direct avec le corps matĂ©riel, astral ou Ă©thĂ©rique de Notre Dame en fonction de la densification plus ou moins grande de notre propre corps Ă©thĂ©rique, par consĂ©quent pour lâexprimer en termes alchimiques, de notre capacitĂ© Ă laisser passer la lumiĂšre et nây faire point obstacle, Ă recevoir la LumiĂšre et la transmettre. Pour celĂ , il est obligatoire dâavoir de son vivant suffisament âessenciĂ©â durant lâexistence matĂ©rielle, avoir densifiĂ© un corps spirituel, son double astral, le Ka pour quâil ne se dilue pas Ă la mort dans lâĂ©ther universel comme une goutte dâeau dans lâocĂ©an mais quâil devienne un poisson, une densification de lâocĂ©an, de lâĂ©ther universel qui pourra alors exister dans lâEssence afin que sâaccomplisse la pĂȘche miraculeuse. Cela peut par consĂ©quent se rĂ©sumer ainsi Essencier dans lâExistence pour Exister dans lâEssence. Voila bien cette Selle du Cabalum, ce Sel de lâoeuvre quâenfourchent le Cavalier du Temple et son double, son Ka, afin quâils se confondent et que, par lâArgotique, la Parole perdue dans lâopacitĂ© de la matiĂšre puisse ĂȘtre transmise et soit ainsi retrouvĂ©e. * Alors cela signifie-t-il que nous serions seuls dans lâUnivers et Notre dame le seul globe oĂč ont pu Ă©voluer, Ă©voluent ou Ă©volueront des microcosmes analogues Ă lâintelligence rĂ©vĂ©lĂ©e comme le rĂšgne Adamique qui nous concerne ? Compte tenu des milliards incalculables de mondes sidĂ©raux ne serait-ce que perceptibles Ă la science, on ne peut rĂ©pondre que non Ă cette question. Alors se pose la question de la Forme physique supportant ces intelligences et lâapplication de la gĂ©omĂštrie causale, dĂ©coulant du nombre de lois lâĂ©loignant de lâunitĂ©, semble impliquer obligatoirement le pentagramme pointe en haut comme structure formelle. LâEspace Organique et LâOrganicitĂ© de la CathĂ©drale Gothique Une architecture est dite Organique si elle est le rĂ©sultat non seulement dâun ressenti de la Nature et de lâexpression de ce ressenti Ă travers des formes naturelles, ce que marquait dĂ©jĂ lâArt Nouveau, mais encore lorquâelle est le fruit des Ă©nergies en prĂ©sences, des forces manifestĂ©es en un lieu et dont elle cristallise en quelque sorte les effets Ă travers une matĂ©rialisation. Dans lâArchitecture Organique, câest lâEspace, ce vide apparent mais qui ne lâest pas, Ă©tant justement Ă©nergie pure canalisĂ©e, qui est le plus important. De cette mise en rĂ©sonance avec le Site, lâarchitecture nait naturellement, dâelle mĂȘme, lĂ encore sous le trait de lâarchitecte qui a su en manifester la Loi, parcequâĂ ce moment lĂ , il ya comprĂ©hension et manifestation graphique puis gĂ©omĂ©trique dâune unitĂ©, dâun tout cohĂ©rent, organique, dâun ĂȘtre incarnĂ© comme lâest une plante ou un animal. Voici trois citations de Frank lloyd Wright qui expriment ce lien absolu de lâarchitecture organique avec la Nature La nature est la manifestation de Dieu. Je vais Ă la nature tous les jours pour lâinspiration dans la journĂ©e de travail. Je suis dans la construction des principes que la nature a utilisĂ©s dans son domaine. Ătudies a nature, aimes la nature , restes proche de la nature. Elle ne tâabandonnera jamais. Je sens venir une maladie Ă©trange â lâhumilitĂ©. Cette derniĂšre expression peut sembler paradoxale venant de Wright dont lâhumilitĂ© ne semblait pas ĂȘtre le point fort. Elle sâexplique totalement dans le sens oĂč lâarchitecte organicien sâefface devant le processus alchimique naturel Percevant par tous les sens les impressions reçues du Site Mercurielles, venant mettre en oeuvre lâEmotion, celle-ci agit Ă son tour directement par le bras et la main sur le papier La cĂ©rĂ©bralitĂ© et le Moi sont contournĂ©s, comme dĂ©connectĂ©s et câest âlâAutreâ, la Fylgia, le Double, qui tient lâextrĂ©mitĂ© non pas de la lance mais du crayon et agit directement, transcrivant graphiquement la RĂ©alitĂ© du Site. En cela rĂ©side la vĂ©ritable conception organique de lâEspace et câest en cela que le Projet est Vrai et lâarchitecte humble devant ce qui se produit devant lui. Le sceau du Temple pourrait ĂȘtre celui de lâArchitecte Organicien. Entrons dans la CathĂ©drale pour y vivre La Profondeur En pĂ©nĂ©trant Ă lâintĂ©rieur de la CathĂ©drale, nous avons franchi la Pierre de Seuil oĂč le pendule du radiesthĂ©siste inverse son mouvement circulaire. Nous sommes lĂ lâobjet dâun vĂ©ritable retournement, dâune inversion des Ă©nergies et des valeurs. Dans le Temple, la CathĂ©drale, la barque sacrĂ©e voguant Ă lâenvers sur la mer cĂ©leste, nous nous trouvons dans la position du pendu de la 12° lame du tarot Nous nâobĂ©issons plus dĂ©sormais Ă la loi de gravitation terrestre, mais Ă un autre champs de gravitation. Sur lâaxe, le sens de la vie nâest plus dirigĂ© vers le centre de la Terre, mais vers le centre du Ciel. Nous ne dĂ©pendons plus des mirages de la forme, mais ressentons lâEnergie, lâEsprit, LâEspace. Câest en travaillant lâEspace, en le structurant, encore par la matiĂšre, que le MaĂźtre dâOeuvre de la CathĂ©drale va gĂ©nĂ©rer lâAmbiance CrĂ©atrice, le tabernacle propice Ă la PrĂ©sence, Ă la Puissance Divine. PrĂ©sence divine quâil ressent de plus en plus impĂ©rieuse dans la rĂ©gion du coeur, par laquelle il pourra Ă©quilibrer les exigences antagonistes du Moi profond et de lâEsprit, de lâombre et de la LumiĂšre, du plein et du Vide. Mais quâest ce que lâEspace? Lâespace nâest pas âle videâ, il a pour nous a pour nous une matĂ©rialitĂ©, qui est lâAir. LâEspace nâest pas le Volume, il lui a une dimension supĂ©rieure qui est la Profondeur, ou RĂ©sonance. La Profondeur, cette quatriĂšme dimension dont EugĂšne Canseliet disait quâelle Ă©tait LE Secret et tout lâobjet des travaux de lâAlchimiste. Pour mieux ressentir cette notion de profondeur, nous pouvons mener lâanalogie suivante Si lâon fait une coupe sur une droite, on obtient un point. Une dimension Si lâon fait une coupe sur un plan, on obtient une droite. Deux dimensions Si lâon fait une coupe sur un volume, on obtient un plan. Trois dimensions Mais le volume est lui mĂȘme le rĂ©sultat dâune coupe sur un Espace. Quatre dimensions La Profondeur est la rĂ©sonance, la mise en accord ou en harmonie entre les choses de mĂȘme Nature, la magie des analogues. Câest en cela que lâAlchimie est Art de Musique. LâEspace relie tout, de nos atomes les plus intimes aux galaxies les plus Ă©loignĂ©es. LâEspace est le contraire de la Forme. Le MaĂźtre dâOeuvre du moyen Ăąge comme lâarchitecte organicien ne voient pas dans le Temple, ni dans les ĂȘtres et les choses les formes matĂ©rielles, mais ressentent et vivent lâEspace, qui en est comme le nĂ©gatif. En rĂ©alitĂ©, lâEspace est pour nous Ă la fois le Lieu, la MatiĂšre et le Support de nos Emotions de ex movere -mettre en mouvement . Tout mouvement rĂ©sulte dâune projection, dâun Acte de Projet, qui, portĂ© au niveau le plus sacrĂ©, est la fonction mĂȘme MaĂźtre dâOeuvre de lâĂ©poque qui est ainsi investi dâune fonction sacerdotale. Imaginons nous dans la CathĂ©drale, Ă pied dâoeuvre. Schwaller de Lubicz a magistralement dĂ©montrĂ© lâanalogie exacte entre la CathĂ©drale Gothique et le Temple Pharaonique, oĂč MoĂŻse fut initiĂ©. Nous avons tout dâabord respirĂ© profondĂ©ment, pris le rythme respiratoire du Lieu et nous sommes laissĂ©s guider par lâEspace selon un parcours trĂšs particulier. Ce sont nos sens qui nous ont guidĂ©, le plus synthĂ©tique Ă©tant le Mouvement Un proverbe Soufi ne dit-il pas queâles sens sont , pour lâEsprit, comme des portes et des fenĂȘtres dans la maison du corps? Une chose nous apparait trĂ©s clairement Il y a comme plus dâEspace dans la CathĂ©drale quâĂ lâextĂšrieur. Par ailleurs, nous avons comme changĂ© de taille, dâĂ©chelle nous sommes Ă lâĂ©chelle prĂ©cise du Lieu, en Harmonie avec lui. La CathĂ©drale est un Temple, parfait car universel, bĂąti Ă lâImage de lâUnivers comme lâHomme lui mĂȘme. LâEchelle de la CathĂ©drale, lâharmonique selon laquelle elle est Ă©difiĂ©e, en fait lâintermĂ©diaire unique entre la Macrocosme et le Microcosme. LâUnivers est en effet architecturĂ© selon certaines mesures rĂ©sultant de la Loi des Nombres, Lois que le MaĂźtre dâOeuvre a obligatoirement appliquĂ©es dans la cathĂ©drale. Câest avec la corde dâarpentage, lâantique cordeau, que les compagnons constructeurs traçaient le plan de lâOuvrage sacrĂ©. Rappelons le rituel de fondation du Temple Egyptien oĂč une cĂ©rĂ©monie essentielle consistait Ă âtendre le cordeauâ entre 2 piquets. AprĂ©s une visĂ©e sur les Ă©toiles circumpolaires, aprĂ©s avoir mesurĂ© le Temple Ă la clepsydre, afin dâĂ©tablir lâorientation du temple, le Roi et Sechat, maĂźtresse des livres divins, tendent le cordeau sur lâemplacement de ses murs e dĂ©terminent ses quatre angles en frappant sur les piquets avec un maillet dâor. Un ancien texte nous dit âThot Ă©tait lĂ avec ses livresâŠPtah -Tatenen mesurait le solâpour Ă©tablir lâenceinte de ses murs.â En Egypte, Sechat, DĂ©esse de lâEcriture, cristallise lâIdĂ©e dans la MatiĂšre. Elle est la 7° puissance fatale et porte une couronne de sept Ă©toiles. La coudĂ©e est une merveille, car elle Ă©tablit la relation entre le Nombre, et par consĂ©quent sa fonction vitale et la Mesure. Le principe directeur Ă©tant que lâHomme mesure la terre, et quâil en fournit toutes les unitĂ©s de mesures. Ainsi, la corde dâarpentage est divisĂ©e en coudĂ©es et les coudĂ©es en doigts. Par ailleurs, toute unitĂ© de Mesure dĂ©rive forcĂ©ment dâune mesure gĂ©odĂ©sique qui est lâarc du mĂ©ridien, lui mĂȘme fonction de la Latitude. Ainsi, la Brasse humaine reprĂ©sente la 1/1000 partie dâune minute dâarc. Notons que 27 brasses moyennes valent 50 M , et 27/100 de brasse 0,50m. Cette longueur, considĂ©rĂ©e comme rayon ou corde dâun arc de 60° dĂ©termine la coudĂ©e royale ou coudĂ©e de cycle. Ainsi, 3 fois 27 brasses accomplies dĂ©terminent elles 3 arcs de 60°, soit le demi-cercle . Le Nombre sâincarne par la GĂ©omĂštrie. Dans le Temple idĂ©al, chaque ouvrage est placĂ© sous lâĂ©gide dâun Nombre, incarnĂ© par une gĂ©omĂštrie prĂ©cise et une mesure exacte. Lâidentification fonctionnelle permet la Connaissance directe, immĂ©diate, en devenant la chose elle mĂȘme, la pierre avec la pierre, lâoiseau avec lâoiseau, le feu vivant avec le feu cosmique. Lâarchitecture sacrĂ©e, LâArchitecture tout simplement, est fondamentalement Organique, ne peut ĂȘtre quâOrganique, en ce sens quâelle est une rĂ©sonance analogique des lois universelles. Le Temple est Ă lâimage du Tout et Ă lâimage de lâHomme Universel, parce que lâHomme est lâUnivers. Le Temple Egyptien, la CathĂšdrale dite âGothiqueâ, sont ainsi Organiques. LâArchitecture Organique, rĂ©vĂ©lĂ©e par Frank Lloyd Wright est lâarchitecture des hommes de demain, parce que Wright conçoit les bĂątiments comme des ĂȘtres vivants, nĂ©s idĂ©alement du Site, de mĂȘme nature, des ĂȘtres vivants avec un coeur, un foie, un cerveau, une tĂȘte, des membres, etc⊠Un ĂȘtre organisĂ© , un mouvement oĂč les fonctions sont en interrelation, autant de PrĂ©sences qui qualifient lâambiance propice, le milieu idĂ©al, la MatĂšria Prima, lâEspace qui incantera Ă son tour une prĂ©sence dâune autre Nature et permettra Ă lhomme daccĂ©der Ă une conscience Ă©largie . Pour construire le Temple IdĂ©al, le MaĂźtre dâOeuvre marche sur la terre sacrĂ©e jusquâau moment oĂč il sâarrĂȘte. Alors, en ce point particulier, en ce point si fort oĂč se confondent lâinfini de lâhorizon et lâinfini de lâattraction terrestre, il sent progressivement monter en lui une Ă©nergie inverse, celeste, verticale, devenant spirale, Espace. Au Chakra du coeur, lâĂ©quilibre se rĂ©alise et par lui se manifesteront les quatre qualitĂ©s, les quatre Ă©lĂ©ments, les quatre Orients bornant un Espace sacrĂ© et StructurĂ©. Une structure spatiale qui se dĂ©veloppe ensuite comme un arbre, en ramifications. De cet Espace, il connait la Mesure Juste, la GĂ©omĂštrie prĂ©cise, la trame exacte sur laquelle lâĂȘtre organique, le Temple, pourra croĂźtre selon les Lois Universelles. Cest lĂ , dans ce tabernacle, que se rĂ©alisera la PrĂ©sence , câest dans cet Athanor que naĂźtra le germe philosophique, petit poisson de lâoeuvre que lâon retrouvera le 6 janvier dans la pĂąte feuilletĂ©e de la galette des rois. Mais pour que lâEspace se structure et que se manifeste la Profondeur, il est nĂ©cessaire que la loi dâharmonique sâapplique sur la croix idĂ©alement tracĂ©e au sol. Câest lĂ quâintervient le tracĂ© rĂ©gulateur en coupe. Car si le plan donne le Mouvement, le cheminement de lâOmbre Ă la LumiĂšre, la Coupe, elle, donne lâEspace. Les principes constructifs appliquĂ©s dans la cathĂ©drale gothique sont lâarc brisĂ© et la croisĂ©e dâogive. Si le plan de la cathĂ©drale contient lâHomme couchĂ©, le principe gĂ©omĂštrique qui va prĂ©sider Ă la coupe et lâĂ©lĂ©vation est essentiellement celui de lâHomme EtoilĂ©, le pentagramme dont les branches vont tracer les courbes des ogives. Les piliers seront dans la mĂȘme logique organique Ă©levĂ©s selon la loi de Sept ou loi dâoctave. Implantez la Croix Ă lâendroit juste au moment juste par le geste juste, lĂ oĂč se puise la Force terrestre pour se marier Ă lâEsprit cĂ©leste, tracez le plan de la croix latine et appliquez le pentagramme en coupe pour obtenir les arcs brisĂ©s portĂ©s par des colonnes sĂ©quencĂ©es selon la loi dâOctave et vous obtenez organiquement une CathĂ©drale Gothique, spĂ©cifique de sa dĂ©dicace et de la coudĂ©e du lieu. Laisser ensuite librement passer la LumiĂšre sans y faire obtacle, une LumiĂšre mĂ©taphysique, cosmique, mercurielle provenant de lâensemble de lâUnivers qui par lâHomme mis en rĂ©sonance avec lâinfini devient un Soufre vivant en retour afin que par la cristallisation de ce Sel qui deviendra cristal pur sâaccomplisse lâOeuvre de Dieu. Ornementez enfin par lâĂ©lĂ©ment vĂ©gĂ©tal et la statuaire, allĂ©gorie du processus alchimique exprimant les phases et opĂ©rations du Grand-Oeuvre â Les rĂšgnes de la nature le minĂ©ral, le vĂ©gĂ©tal et lâanimal. â Les forces telluriques vierges noires et cosmiques vierges dâazur â Les ElĂ©mentaux ondines, sirĂšnes, sylphes, elfes, gnomes , lutins, salamandres ou dragons -Les ElĂ©mentaires, famille spirituelle et branche verticale de la croix les Ă©grĂ©gores ascensionnĂ©s que sont les Saints et leurs reliques, lesquelles permettent les transferts et les opĂ©rations thĂ©urgiques. â Au plan supĂ©rieur, les Archanges gardant les portes des quatre orients et des quatre Ă©lĂ©ments MichaĂ«l, patron des alchimistes, RaphaĂ«l, Gabriel et Uriel. LâAthanor est prĂȘt pour le rituel de haute magie alchimique pratiquĂ© lors de la messe convenablement dite â avant Vatican II â et partagĂ© par lâensemble des fidĂšles placĂ©s sur lâaxe vertical de la Croix, axe de la famille spirituelle, Argonautes embarquĂ©s Ă la conquĂšte de la Toison dâOr. * Câest sur la base de ces principes et leur Ă©volution organique que sept siĂšcles plus tard Gaudi va appliquer Ă Barcelone pour y Ă©lever son chef dâoeuvre et quâil a lui mĂȘme nommĂ© Le Temple Expiatoire de la Sagrada Familia. Plaçons tout de suite les choses Ă leur juste place et laissons pour cela la parole Ă Salvatore Dali qui rencontra en 1929 Le Corbusier chez Roussy de Sales lequel dĂ©clara que âGaudi Ă©tait la honte manifeste de la ville de Barceloneâ. Demandant au cours de la mĂȘme conversation Ă Dali si il avait âdes idĂ©es sur lâavenir de lâartâ, celui-ci lui rĂ©pondit que â lâarchitecture sera âmolle et poilueâ, affirma catĂ©goriquement que le dernier grand gĂ©nie de lâarchitecture sâappelait Gaudi dont le nom en Catalan signifiait âjouirâ de mĂȘme que Dali veut dire âdĂ©sirâet expliqua Ă lâingĂ©nieur protestant Suisse quâĂ©tait le Corbusier que âla jouissance et le dĂ©sir sont le propre du catholicisme et du gothique mĂ©diterranĂ©ens rĂ©inventĂ© et portĂ©s au paroxysme par Gaudi !â Jâajouterai pour lâanecdote que Le Corbusier fit trois fois le voyage aux Etats Unis pour tenter de rencontrer Wright, lequel avait ainsi jugĂ© la chapelle de Ronchamp Un gĂąteau des anges plein de trous â ou devrais-je dire un morceau de fromage suisse? » Jamais Wright nâaccepta de le recevoir. Au dĂ©but du XVII° siĂšcle un marchand auvergnat du nom de Gaudi vient se fixer au sud de la Catalogne Ă Riudoms, prĂšs de Tarragone. Sept gĂ©nĂ©rations plus tard nait le 25 juin 1852 Antonio Placido Guillermo Gaudi y Cornet, cinquiĂšme et dernier enfant dâune famille oĂč lâon Ă©tait chaudronnier de pĂšre en fils. Ceci pour relever le fait que Gaudi grandit Ă la campagne en cotoyant la Forge. Il dira plus tard âLe Chaudronnier est lâhomme qui fait un Volume dâune Surface. Le chaudronnier embrasse les trois dimensions et recréé inconsciemment lâEspace. LâEspace, câest la Chaudronnerie!â Câest dans une catalogne en effervescence sous lâemprise de lâArt Nouveau mais prĂȘte Ă tomber Ă tout moment dans le fonctionalisme mortel quâincarnera Le Corbusier que Gaudi va lancer son grand projet en 1878. A un Ă©lu madrilĂšne qui lui dira que câest lĂ la derniĂšre des cathĂ©drales, Gaudi rĂ©pondra âElle nâest pas la derniĂšre des cathĂ©drales, mais la premiĂšre de la deuxiĂšme sĂ©rie !â Gaudi est profondĂ©ment mystique, affirmant que âplus il voyait de gens mourir, plus il croyait Ă lâimmortalitĂ©â. Pour lui, âLe RĂ©alisme est la cohĂ©rence du mysticisme et il convient de mettre son gĂ©nie au service des Ă©lĂ©ments les plus simples de sa terre afin de les transfigurerâ. Et sur ce point Gaudi va trĂšs loin. Tous les sens sont mis Ă contribution les couleurs, les sons, les odeurs, le tactile, le gout sont sollicitĂ©s par lâarchitecture. Gaudi fait dans lâhyper rĂ©alisme il moule en plĂątre des vĂ©gĂ©taux, des coquillages, des modĂšles humains pour ses diffĂ©rentes sculptures et jusquâĂ des enfants morts pour rĂ©aliser les anges de ses compositions. La Sagrada familia, comme son nom lâindique, est le Temple de la Sainte Famille Le plan suit le tracĂ© Ă croix latine des cathĂ©drales gothiques, avec cinq nefs longitudinales et trois nefs transversales, une abside lobĂ©e, neuf chapelles dont sept absidiales, deux corps dâescalier en colimaçon aux deux extrĂ©mitĂ©s. Les proportions sont gigantesques 110m de long pour 170 m de hauteur. La coupole centrale est dĂ©diĂ©e Ă JĂ©sus Christ et une lumiĂšre blanche surnaturelle en Ă©mane. Les quatre coupoles lâencadrant sont dĂ©diĂ©es aux quatre Ă©vangĂ©listes. La coupole absidiale, lĂ©gĂšrement plus haute, est dĂ©diĂ©e Ă la Vierge Marie. Les douze tours clocher surmontant les trois façades reprĂ©sentent les douze apĂŽtres sculptĂ©s dans la pierre. Sous La sagrada Familia, la crypte . Sur ce plan, Gaudi va Ă©lever la nef. Pour cela, il va abandonner le principe de lâarc brisĂ© gothique reposant sur des colonnes verticales et statiques quâil estime dĂ©pourvues de vie et va improviser de maniĂšre purement sensible une nouvelle structure, totalement inĂ©dite LâobliquitĂ© de ce quâil va nommer âlâordre paraboliqueâ. Gaudi ne fera pratiquement pas de plans prĂ©cis, des schĂ©mas assez flous, mais quâil dĂ©veloppera de maniĂšre totalement intuitive, notamment par maquettes. âNous devons une fidĂ©litĂ© absolue Ă notre intuition qui, elle, sait ce que nous ne savons pas et dĂ©cĂšle immĂ©diatement si une ligne est lĂ©gitime ou non, conforme aux lois naturelles ou non. Une structure digne de ce nom, expliquait il, possĂšde en elle mĂȘme un contenu symbolique que nâimporte quel esprit Ă©veillĂ© devrait ĂȘtre capable de percevoir. Elle est une abstraction vivante, un point dâimpact qui contacte lâespace et contient en puissance les Ă©lĂ©ments futurs de lâornementation qui lui permettront ensuite de âse dĂ©ployerâ â Pendant prĂšs de dix annĂ©es, Gaudi mettra au point la structure parabolique des nefs de la Sagrada Familia en tendant de fines cordelettes par des poids suspendus, rĂ©glant Ă lâinfini les courbes pour que lâensemble apparaisse enfin juste et cohĂ©rent. La structure parabolique entraine lâesprit dans son dĂ©veloppement et sa culmination vers Dieu. Ces multiples hyperboloides, hĂ©licoides et paraboloides engendrĂ©es par des gĂ©nĂ©ratrices infinies embrassent et rĂ©vĂ©lent au regard lâimmensitĂ© de lâunivers. Gaudi met ainsi en pratique les clefs dâune symbolique mystique universelle Il Ă©nonce ainsi sa vision dâune cohĂ©rence absolue avec le Tout âLe TĂ©traĂšdre est la synthĂšse de lâEspace! LâHyperboloide reprĂ©sente la lumiĂšre quâil peut diffracter dans toutes les directions. LâhĂ©licoide, le Mouvement, la Vie, lâĂ©nergie spirituelle. Le paraboloide hyperbolique est la reprĂ©sentation parfaite de la Sainte TrinitĂ© puisquâil nait de deux droites infinies â le PĂšre et le Fils â unies par le dĂ©placement dâune troisiĂšme, comme le PĂšre et le Fils sont unis par le Saint Esprit. LâEspace est intuition infinie,Vision de Dieu âŠâ Ainsi par une mise en pratique intuitive, lâorganicitĂ© de lâarchitecture Gaudienne, rejoint- elle lâobjet mĂȘme des travaux des alchimistes ainsi que lâĂ©nonce Canseliet â La Profondeur, qui est rĂ©sonance, intuition infinie, Vision de Dieu !â Trois façades magistrales animĂ©es de tours Ă©rigĂ©es selon des structures hyperboloides cadrent lâĂ©difice Au Sud La façade de la Gloire A lâEst La façade de la Naissance de lâenfant JĂ©sus, composĂ©e des portails de lâEspĂ©rance, la CharitĂ© et la Foi. A lâOuest la façade de la Mort ou de la Passion Commenter ces diffĂ©rentes façades nous mĂ©nerait trĂšs loin, la cohĂ©rence alchimique me semblant lĂ encore totale. A lâintĂ©rieur, les colonnes paraboliques, tiges vĂ©gĂ©tales incurvĂ©es en croissance permanente, se terminent par des efflorescences sublimes pour former la voute. LâArbre est mon Maitreâ disait Gaudi. La section des colonnes est un polygone Ă©toilĂ© qui va se renfler ou diminuer en fonction de lâĂ©lancement et donner toute leur vie aux colonnes courbes. Ces colonnes se suffisent en elles mĂȘmes. Elles sâaffinent vers le haut pour se terminer par un noeud dâoĂč naissent les branches. En ce point commence la dĂ©composition des forces. Lâensemble donne une impression de futaie de par le grand nombre de ramifications. Les fenĂȘtres, trĂšs Ă©tudiĂ©es, amĂšnent la lumiĂšre de maniĂšre trĂšs prĂ©cise, comme des trouĂ©es dans la forĂȘt. Dans lâinconscient de Gaudi, comme dans celui des druides qui ont Ă©rigĂ© les cathĂ©drales gothiques, la cathĂ©drale est la forĂȘt. âExactement comme dans un boisâ disait Gaudi. âCâest pourquoi nous ferons surgir au bas des murs des voutes des eaux courantes, avec des poissons nageant vers lâautel et dâautres en descendant, une forme sacrĂ©e dans la bouche, tel un sceauâ! Gaudi erre seul sur le chantier, pieds nus dans ses chaussures,vĂ©tu misĂ©rablement dâun vieux complet fermĂ© Ă lâaide dâĂ©pingles Ă nourrice et de bouts de ficelles, travaillant de maniĂšre incessante Ă lâĂ©lĂ©vation de sa cathĂ©drale. Le 7 juin 1926, Ă©garĂ© dans ses pensĂ©es il traverse une fois de plus la rue de Las Cortes Catalunes et tombe sous les roues dâun tramway quâil nâa pas vu arriver. On retrouvera dans ses poches un morceau de papier oĂč est esquissĂ©e la Façade de la Mort. * Nous arrĂšterons ici lâĂ©vocation de Gaudi et de la Sagrada Familia et les mots sont bien Ă©videmment insuffisants pour tenter dâexprimer âla premiĂšre cathĂ©drale de la seconde sĂ©rie.â dont il faut absolument aller sâimprĂ©gner de son vivant. Lâimpression ressentie Ă Paris, Meaux, Senlisse, Beauvais ou Chartres est magique, mais nous avouons avoir eu Ă©normĂ©ment de mal Ă quitter la Sagrada Familia oĂč les impressions de lumiĂšre spirituelle et de paix sont rĂ©ellement vitales et prĂ©figurent manifestement les plans spirituels Ă©levĂ©s qui sont susceptibles de nous attendre si, bien entendu, nous faisons le nĂ©cessaire pour cela. * Nous espĂ©rons avoir pu transmettre Ă travers ce bref essai, ce que nous semble ĂȘtre lâessence des cathĂ©drales, quâelles soient Ă©rigĂ©es selon les principes millĂ©naires connus des grands initiĂ©s de lâOrdre du Temple ou bien oeuvre de lâIntuition Solaire dâun homme seul animĂ© par la Foi, en le temple intĂ©rieur de qui le Verbe sâest incarnĂ© pour parler lâArgot, le langage de lâEsprit afin dâapporter une nouvelle EspĂ©rance Ă lâhumanitĂ© qui est maintenant entrĂ©e dans lâĂšre du Verseau et se prĂ©pare pour sa survie mĂȘme Ă recevoir et mettre en oeuvre le GĂ©nie Organique.
LâĂąne du Cotentin est une race dâĂąne originaire de lâouest du dĂ©partement de la Manche faisant partie dâune des 7 races dâĂąnes reconnues en France ; elle fut reconnue par les haras nationaux en 1997. Cet Ăąne fait les beaux jours de la foire Sainte-Croix de Lessay et de la foire Saint Luc de Gavray, depuis bien longtemps. LâĂąne du Cotentin Ă©tait quotidiennement chargĂ© du transport des bidons de lait. Il Ă©tait Ă©galement attelĂ© pour biens des travaux agricoles ou des dĂ©placements de la ferme aux bourgs Ă©loignĂ©s. Dessin Marie Christine FOUCHER POIGNANTStandard de la race Taille au garrot pour le mĂąle et m minimum pour la femelle de 4 Gris cendrĂ© Ă gris bleutĂ© avec bande cruciale, raie de mulet croix de saint AndrĂ©, avec ou sans zĂ©brures sur les membres, son ventre est gris Identique Ă la robe. Le pelage d'Ă©tĂ© chez l'adulte est presque Rectiligne, bien attachĂ©e sur l'encolure, avec ou sans nuances roussĂątres, de la couleur de la robe jusqu'Ă mi-chanfrein et de couleur gris-blanc en Bien ouvertes et assez grandes Ă©gales Ă la moitiĂ© de la longueur de la tĂȘte.Bout du nez De nuance noire Ă gris foncĂ©. Ćil L'Ćil vif Ă lunettes gris blanc parfois Forte, Ă criniĂšre Poitrail ouvert, dos droit, arriĂšre-main ronde ou Solides, aux aplombs affirmĂ©s.
Elevage & Utilisations Zone d'Ă©levage Sur Ăąnes recensĂ©s en 1902 dans le dĂ©partement de la Manche, la majeure partie se trouvait dans les arrondissements de Valognes et Cherbourg en Nord Cotentin dont l'Ăąne du Cotentin. Aux foires rĂ©putĂ©es de Lessay et de Gavray dans la Manche, il se vendait, avant-guerre, entre 300 Ă 400 Ăąnes qui partaient vers les autres rĂ©gions de France, voire Ă l'Ă©tranger Depuis le dĂ©but du siĂšcle, c'est le dĂ©partement qui compte l'effectif de la race asine la plus importante de France. Ce n'est pas un hasard si aujourd'hui, les Ăąnes du Cotentin sont prĂ©sents dans de nombreux dĂ©partements français. Pour l'anecdote, il est vraisemblable que les Ăąnes qui peuplent aujourd'hui les Ăźles des GalĂĄpagos soient issus de leurs lointains cousins que sont les Ăąnes du Cotentin. En effet, au XVIIIe siĂšcle un bateau partant du port Saint-Malo vers les AmĂ©riques s'est Ă©chouĂ© lors d'une tempĂȘte dans l'archipel des GalĂĄpagos avec Ă son bord des Ăąnes achetĂ©s Ă la cĂ©lĂšbre foire de Lessay en Nord Cotentin. C'est comme cela que les Ăąnes ont colonisĂ© une des Ăźles des GalĂĄpagos. Aptitudes et utilisations Puis, vers les annĂ©es 1930, on dĂ©nombrait dans le dĂ©partement de la Manche environ Ăąnes, utilisĂ©s principalement comme "Ăąne de bĂąt" dans les exploitations agricoles. Dans les fermes importantes, le lait remplissait plusieurs cannes qui Ă©taient chargĂ©es dans les cages placĂ©es de chaque cĂŽtĂ© de la bĂątiĂšre attachĂ©e sur le dos du quĂ©ton. La triolette servante de la ferme se juchait ensuite en amazone sur le dos de l'animal. Les "quĂ©tons", ce surnom l'Ăąne le doit autant Ă sa morphologie qu'Ă son sort jadis peu enviable. Par analogie avec la situation misĂ©rable ou l'aspect malingre des prisonniers le latin captivus a laissĂ© "captif" et "chĂ©tif", l'Ăąne devient le chĂ©ton, en patois le quĂ©ton. Bassin lĂ©gumier apprĂ©ciĂ©, le Val de Saire approvisionnait la population locale mais aussi une partie de la population anglaise, notamment en pommes de terre nouvelles. Il n'Ă©tait pas rare de croiser sur le quai des ports Cherbourg, Barfleur, et Saint-Vaast-La-Houge des Ăąnes utilisĂ©s au transport des marchandises. Aujourd'hui, l'Ăąne est associĂ© aux loisirs dans le cadre du tourisme vert. Il est de plus en plus utilisĂ© bĂątĂ© pour la randonnĂ©e ou attelĂ© pour la balade. Cet animal doux et calme est aussi trĂšs apprĂ©ciĂ© comme animal de compagnie, il est aussi utilisĂ© Ă des fins thĂ©rapeutiques avec les handicapĂ©s AsinothĂ©rapie.
ane gris avec croix sur le dos